Dans le cadre de son 6e Rendez-vous Collectivités viables, l’organisme Vivre en Ville a donné le coup d’envoi du mouvement Réduire notre empreinte afin d’encourager celles et ceux qui, dans la mesure de leurs moyens, souhaitent s’engager dans la transition énergétique et climatique. Et il y a urgence d’agir!
Dans son plus récent rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) souligne d’ailleurs que l’une des clés pour lutter contre les changements climatiques, et s’y adapter, passe inévitablement par la transformation de nos villes. Ce qui nécessite de revoir et de repenser la manière dont nous occupons le territoire : tant dans nos façons d’y habiter que de nous y déplacer.
Autrement dit, il faut changer nos habitudes. Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, n’a d’ailleurs pas minimisé l’ampleur de la tâche.
« Le GIEC estime que si nous opérons les bons choix, nous pouvons diminuer nos émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d’ici 2050. Les petits gestes ne suffiront pas; il faut, dès maintenant, faire des choix déterminants, à l’échelle individuelle et collective. Nous devons tous, citoyennes et citoyens, municipalités, acteurs économiques et gouvernementaux, contribuer à ces efforts sans précédent. »
Des choix individuels et collectifs
Vivre en Ville a ainsi créé une toute nouvelle plateforme Web qui dresse une liste de 10 choix individuels et 10 collectifs. Ils se déclinent simplement, mais chacun d’entre eux donne sur une fiche complète où, statistiques à l’appui, on décrit l’état de la situation, on présente les arguments pour passer à l’action et on offre les solutions ainsi que les outils pour exercer les meilleurs choix en faveur de la transition.
Sur le plan individuel, on peut donc : Vivre près de tout ; Rendre sa maison plus verte ; Se limiter à une voiture par famille ; Conduire une petite voiture économique ; Profiter des lieux publics ; Partager les autos ; Bouger pour se déplacer ; Magasiner près de chez soi ; Mieux acheter en ligne.
Et sur le plan collectif : Accueillir plus de voisins ; Opter pour des bâtiments durables ; Se donner les moyens de loger tout le monde ; Verdir nos quartiers ; Donner de l’amour au cœur des villes et villages ; Cultiver où nous vivons ; Investir dans le transport en commun ; Accueillir les trottoirs et pistes cyclables à bras ouverts ; Oser repenser la place du stationnement ; Des rues pour toutes les mobilités.
Derrière ces titres, en apparence anodins, se profilent des réalités parfois aussi complexes que cruciales, comme l’étalement urbain, la densification, la mixité des usages, la mobilité durable, la décarbonation, le verdissement, et bien sûr la résilience des villes face au changement climatique.
Une mobilisation provinciale
Tous ces enjeux seront débattus dans le cadre d’une tournée citoyenne qui se rendra dans 11 régions du Québec : Shawinigan, Gatineau, Joliette, Saguenay, Montréal, Sherbrooke, Centre-du-Québec, Longueuil, Laval, Québec et Repentigny. Ce sera notamment l’occasion pour les personnes participantes de mesurer l’impact de notre empreinte énergétique sur l’environnement, qu’il s’agisse des sols, de l’air, de l’eau et de la biodiversité.
Que nous habitions dans des villes ou des villages, que nous soyons de simples citoyens, des acteurs municipaux ou des membres d’une organisation, tous ensemble il faut emboîter le pas du mouvement Réduire notre empreinte. Parce que les choix que nous exerçons aujourd’hui seront déterminants pour la qualité de vie et le bien-être de nos enfants et nos petits-enfants. C’est aujourd’hui qu’il faut préparer l’avenir pour que toutes et tous puissent bien vivre en ville. Et bien vivre sur notre planète!