La contribution de l’urbanisme participatif dans la transformation des pratiques d’aménagement urbain
L’Abitibi-Témiscamingue fait partie des quatre régions impliquées dans des projets d’aménagement ayant bénéficié de l’accompagnement du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM). Il a suffi d’un appel de la part d’un professionnel de la Direction de la santé publique pour entamer une collaboration avec le CEUM.
« Une intervenante en CLSC impliquée dans l’aménagement d’un parc m’avait mentionné avoir besoin d’accompagnement pour réaliser son projet. C’est pour cette raison que j’ai décidé de contacter le CEUM. Très rapidement, leur équipe est venue à Val-d’Or pour former les différents partenaires de notre région concernés par l’aménagement. Cette formation, Repenser les quartiers pour les piétons et les cyclistes, nous a notamment appris comment faire un portrait du potentiel piétonnier d’un quartier », explique Paul St-Amant, professionnel à la Direction de la santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue.
Une collaboration qui se poursuit
Une deuxième demande provenait de la part d’un citoyen souhaitant rendre l’aménagement d’un nouveau projet domiciliaire plus favorable à la pratique de la marche et du vélo. Cette requête a permis au milieu de bénéficier d’un autre soutien du CEUM.
« Nous avons proposé à ce citoyen un calendrier de travail, un plan d’action ainsi qu’un guide pour faire l’état de la situation et mettre sur pied un comité ad hoc de travail, relevant de la Santé publique et du citoyen. Ce comité attitré au projet domiciliaire était composé d’intervenants municipaux et régionaux. Leur premier mandat consistait à confirmer les préoccupations citoyennes en consultant les autres résidents du quartier », indique Odile Craig, chargée de projet et développement au CEUM.
De nouvelles techniques pour consulter les citoyens
Une marche exploratoire a été organisée avec les citoyens afin de connaître les besoins du quartier et les bonifier. Un atelier de travail professionnel a permis aux intervenants du comité de partager ces informations et d’améliorer les pistes de solutions d’aménagement proposées pour le secteur. Ces solutions ont notamment été affinées par des professionnels. Ce type d’atelier a amélioré le processus de consultation et a fait participer davantage les partenaires.
Les impacts de l’accompagnement du CEUM
En plus de la création d’un comité permanent sur les espaces verts et voies actives par le directeur des loisirs, de nombreux changements sont survenus dans les pratiques professionnelles des intervenants. Les firmes mandatées pour le développement d’un projet d’aménagement font des liens avec les projets de transports actifs. Les intervenantes du CSSS se présentent désormais comme des partenaires dans un projet.
« Aujourd’hui, nous nous impliquons dans la démarche. Nous sommes mieux outillés pour solliciter les partenaires et susciter des discussions. Nous ne souhaitons plus dicter l’action, mais être en partenariat. Nous avons bien l’intention de continuer à travailler en ce sens dans nos futurs projets, particulièrement dans l’accompagnement des partenaires », ajoute Paul St-Amant, professionnel à la Direction de la santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue.
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