Positionner une bibliothèque au cœur d’un quartier, c’est permettre aux familles d’y aller à pied : un gain pour la santé, pour l’environnement, et même pour l’économie locale, puisque les commerces profiteront de cet achalandage.
« Une bonne localisation, c’est un choix gagnant-gagnant pour la municipalité, l’activité concernée et pour les citoyens », estime le directeur général de Vivre en Ville, Christian Savard.
Pour choisir des localisations gagnantes, les villes, les MRC, les communautés métropolitaines ainsi que les gouvernements peuvent se baser sur quatre principes clés.
1. Favoriser les synergies économiques et urbaines
Concentrer les commerces, les bureaux et les industries sur un territoire permet de favoriser les synergies. Ainsi, les occasions d’affaires sont plus intéressantes pour les promoteurs, les gestionnaires et les propriétaires, puisque l’achalandage est plus grand et les risques financiers sont moindres. C’est également plus pratique pour les citoyens de retrouver tous les services à la même place.
2. Garantir l’accessibilité pour tous et à moindre coût
Favoriser un autre mode de déplacement que la voiture dans une municipalité est devenu un impératif. En choisissant, pour implanter des pôles d’emplois ou encore des services publics, un site proche de la population et accessible par divers modes, on peut encourager l’utilisation de la marche, du vélo et du transport en commun par un maximum de citoyens. Ces modes de déplacement sont plus efficaces et moins coûteux pour répondre aux besoins de transport.
3. Susciter une expérience urbaine stimulante
Des commerces ayant pignon sur rue contribuent à animer la ville. Par exemple, positionner le stationnement à l’arrière et la vitrine à l’avant améliore l’expérience piétonne. L’implantation d’activités attrayantes dans un centre-ville, comme les cinémas, les arénas et les restaurants, attire un plus grand achalandage. Par exemple, la Maison du développement durable de Montréal a construit une interface de qualité entre leurs immeubles de bureaux et la rue.
4. Optimiser la gestion des finances publiques
Le maintien des infrastructures déjà en place accapare une bonne partie du budget des municipalités. À Sherbrooke, par exemple, l’usine de traitement de l’eau potable desservant le secteur sud-ouest a atteint sa pleine capacité. La Ville a donc choisi de limiter l’urbanisation du secteur et d’orienter la croissance dans un autre secteur. Cette stratégie d’optimisations des infrastructures existantes favorise une bonne gestion des finances publiques.
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Source: Prendre soin de notre monde