L’Ambrosia artemisiifolia L., ou herbe à poux de son petit nom, serait responsable de 75 % des allergies aux pollens qui touchent environ 1 Québécois sur 10. Le réchauffement climatique entraînant la prolongation des saisons de pollinisation, on peut prévoir un accroissement de ce problème. Pour assurer la qualité de vie des citoyens, certaines mesures pour contrer la propagation de cette plante peuvent toutefois être adoptées. On vous en présente quelques-unes.
1. Identifier les lieux à risque
Très répandue dans la province, l’herbe à poux est une plante extrêmement envahissante : un seul plant a la capacité de produire jusqu’à 3000 graines qui peuvent germer 40 ans plus tard ! Et comme elle se révèle friande des sols arides, elle est susceptible de se retrouver dans plusieurs zones municipales, à savoir le long des rues et des trottoirs, aux abords des routes asphaltées, dans les décharges et sur les terrains vagues.
2. Adhérer au programme SQRPA
Il a été observé que la gestion de l’herbe à poux à l’échelle municipale s’avère l’une des stratégies les plus efficaces pour l’enrayement du fléau. C’est pourquoi le ministère de la Santé et des Services sociaux et ses partenaires ont mis en place la Stratégie québécoise de réduction de l’herbe à poux et des autres pollens allergènes (SQRPA). Ce programme d’aide financière appuie les municipalités dans l’élaboration et l’application de plans de contrôle des pollens allergènes. Il les guide aussi à travers les différentes étapes à suivre et leur donne entre autres de l’information sur l’identification de la plante, les stratégies d’intervention et les coûts et les échéanciers liés aux démarches.
Apprenez-en plus sur cette Stratégie québécoise de réduction de l’herbe à poux et des autres pollens allergènes.
3. Miser sur une gestion concertée
Parce que l’union fait la force, c’est en conjuguant les efforts de votre municipalité à ceux de différents acteurs locaux, soit ceux des secteurs agricoles, industriels, institutionnels et commerciaux, que la lutte contre la production de pollen par l’herbe à poux pourra donner les meilleurs résultats. Établissez avec eux un plan d’action, en misant d’abord sur les sites où la qualité de l’air se révèle un enjeu important (près des hôpitaux, garderies et quartiers résidentiels).
À ce sujet, consultez : le Projet Herbe à poux 2007-2010. Le succès d’une communauté mobilisée – Faits saillants ».
4. Sensibiliser les citoyens
Afin de limiter la prolifération de l’herbe à poux, vous pouvez également procéder à des campagnes de sensibilisation auprès de la population. Le but de cette opération consiste dans un premier temps à ce que les citoyens soient en mesure de reconnaître la présence de la mauvaise herbe dans leur environnement. Ensuite, ils doivent savoir de quelles façons en atténuer la présence. Les détails de ces deux volets sont expliqués ICI.
Pour plus d’informations sur le contrôle et la prévention de la propagation de l’herbe à poux, on vous invite à vous référer au Guide de gestion et de contrôle de l’herbe à poux et des autres pollens allergènes.
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