La pratique d’activités physique en milieu rural se heurte bien souvent à de nombreux obstacles. Malgré que chaque municipalité rurale soit unique, votre municipalité fait preuve de plusieurs caractéristiques générales communes avec d’autres municipalités de même type:
- L’isolement, lié aux grandes distances
- L’offre réduite de transport collectif
- Le manque d’installations sportives et d’aires de jeux
- La haute vitesse du trafic routier
- La crainte suscitée par les chiens en liberté ou les animaux sauvages
- Le manque de trottoirs et d’éclairage
Saviez-vous que certaines pistes de solutions similaires à celles utilisées dans les grands centres urbains peuvent aussi s’appliquer chez vous ?
4 Pistes de solutions :
- Afin d’accroître le transport actif, vous pouvez opter pour l’aménagement des rues complètes. Il est même possible, en vertu de quelques ajustements, de créer des aménagements favorables au transport actif vers l’école1.
- Les populations rurales plus isolées, et moins densément peuplées auront tout intérêt à mettre en commun leurs ressources afin de se doter d’infrastructures qui permettent la pratique d’activités physiques. Ce qui nécessite en outre d’accroître les options de transport, comme l’utilisation des autobus scolaires, de fourgonnettes et du covoiturage.
- Malgré qu’il soit illusoire de viser le transport actif des écoliers dans toutes les municipalités, des initiatives réussies montrent que l’école peut devenir le pivot de la promotion de l’activité physique, aussi bien auprès des élèves que de l’ensemble de la communauté. Par exemple, avec la supervision adéquate, l’autobus pourrait arrêter à quelques centaines de mètres de l’école afin que les passagers finissent le trajet à pied. Souvent, aussi, l’école est l’un des seuls bâtiments où de nombreuses personnes peuvent se réunir. En utilisant ses locaux et son aire de jeu au-delà des heures de classe et des jours d’école, on peut favoriser la pratique de l’activité physique des petits comme des grands.
- Vous pouvez aussi surmonter certains obstacles qui nuisent à la pratique d’activités physiques en amenant les membres de la communauté à collaborer : maire, employés municipaux, responsables scolaires, commerçants, parents, enfants…
Pour en savoir plus sur la promotion des saines habitudes de vie en milieu rural, consultez l’article : Une communauté rurale en santé: un pense-bête en 3 étapes
1 Les auteurs font référence au programme Safe Routes to School, mais au Québec, il existe le programme À pied, à vélo ville active de Vélo Québec qui poursuit des objectifs similaires.
Les pistes d’actions identifiées dans ce billet sont documentées dans un rapport produit par Active Living Research intitulé «Promoting Active Living in Rural Communities » (version anglaise uniquement).
Active Living Research est un programme national américain qui diffuse des données probantes au sujet des environnements et des politiques qui favorisent l’activité physique et visent à prévenir l’obésité. Il est financé par la Robert Wood Johnson Foundation.
Source : Veille action