Rouville : une MRC au cœur de l’action

Les saines habitudes de vie font partie des préoccupations de la MRC de Rouville, située en Montérégie, depuis de nombreuses années. Elles occupent ainsi une place de choix au cœur de son schéma d’aménagement et dans les actions déployées dans ses huit municipalités.

3 schémas, 1 préoccupation grandissante!

Directeur de l’aménagement à la MRC de Rouville, Francis Provencher en est rendu à son troisième schéma d’aménagement, le premier ayant été élaboré en 89, le deuxième en 2005 et le plus récent en 2015. Fermement convaincu qu’une petite MRC rurale comme la sienne peut agir sur des enjeux comme les saines habitudes de vie, la mobilité durable, l’adaptation aux changements climatiques et la protection de la biodiversité, il désire laisser une grande marge de manœuvre aux municipalités pour que chacune intervienne selon sa réalité propre.

« Notre schéma, au lieu d’être trop directif ou normatif, fait état de concepts, d’objectifs et de résultats attendus, tout en laissant beaucoup de marge de manoeuvre aux municipalités pour évaluer elles-mêmes de quelles façons elles peuvent prendre des mesures pour s’y conformer, explique M. Provencher. On leur offre en quelque sorte un guide avec des exemples d’un peu partout dans le monde qu’on pourrait importer et adapter à la sauce québécoise afin qu’elles se dotent de moyens pour que les citoyens aient la possibilité de bouger davantage. »

Des budgets alloués

Par exemple, le schéma exigeait que chaque municipalité établisse un lien avec le réseau régional de pistes cyclables de manière à créer un vaste corridor actif. Il va sans dire que ces objectifs nécessitent des investissements considérables, et le cadre financier de la MRC de Rouville en tient compte, sans nécessairement avoir un pourcentage de son budget alloué spécifiquement aux saines habitudes. « Nous avons récemment investi 1 100 000 $ dans l’asphaltage d’un important tronçon de cette piste, et aussitôt, l’achalandage a augmenté significativement. Nous prévoyons aussi accorder entre 200 000 et 300 000 $ pour y restaurer des haltes où les gens pourront s’arrêter après quelques kilomètres de vélo, de marche ou de patin à roues alignées. Nous voulons que ces haltes soient d’agréables lieux de rencontre. »

Plus de passages piétonniers, de sentiers, de trottoirs, de fontaines dans les parcs… voilà d’autres mesures inspirantes parmi tant d’autres qui font partie de la vision novatrice de la MRC pour inciter ses citoyens à s’approprier leur territoire de manière active.