4 principes de la Vision zéro

Pour assurer la sécurité des piétons et des cyclistes, Vision zéro propose de changer la manière de planifier les infrastructures de transport et d’aménager autrement les quartiers et milieux de vie sains et actifs.

Issue de la Suède, cette stratégie est relativement simple : aucun décès ni blessé grave sur le réseau routier n’est acceptable. Plusieurs villes aux États-Unis ont appliqué la Vision zéro, dont New York. Un mouvement qui prend de l’ampleur au Canada, puisque l’approche fait partie intégrante de la stratégie de sécurité routière 2025.

Au Québec, Montréal est la première ville à aller de l’avant avec le concept. C’est en annonçant la diminution de la limite de vitesse à 30 km/h dans toutes les rues que la région métropolitaine a amorcé sa stratégie Vision Zéro.

« Vision Zéro exige que nous repensions comment nous concevons, gérons, entretenons et utilisons notre réseau de transport afin de nous assurer que tout a été fait pour réduire les risques de blessures graves ou mortelles. Montréal prend ce virage, car nous voulons bâtir une ville où tous les citoyens et toutes les citoyennes, même les plus vulnérables, peuvent se déplacer en toute sécurité », précise la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Vous êtes curieux d’en connaître plus à propos de cette initiative des plus innovantes? Voici quatre principes qui représentent bien le concept Vision zéro :

1. Les décès et les blessures graves sont évitables

Les décès et les blessures graves sur les routes sont évitables alors il est possible de les prévenir. Les choix politiques et ceux en matière d’aménagement ont notamment des impacts majeurs sur les collisions routières.

2. Les humains font tous des erreurs

Nous faisons tous des erreurs, mais elles ne devraient pas être fatales. Un système de sécurité routière efficace devrait donc tenir compte de la faillibilité humaine. C’est un principe qui évitera que les erreurs engendrent des morts ou des blessures graves.

3. La sécurité routière est une responsabilité partagée

Les élus, les gestionnaires et les concepteurs du réseau routier ont la responsabilité de s’assurer que l’ensemble des routes est sécuritaire. Du côté des usagers, ils se doivent de respecter les lois et les règlements.

4. Prioriser un changement global

Vision zéro encourage des changements au niveau des systèmes, c’est-à-dire au niveau des politiques et des aménagements. C’est en agissant sur l’environnement bâti et non seulement sur les comportements individuels qu’un vrai changement sera possible sur les routes.

« Il est important de tenir compte des usagers les plus vulnérables ainsi que des inégalités sociales dans la mise en place d’une Vision zéro. Lors d’une collision sur le réseau routier, les piétons, en particulier les jeunes et les aînés, sont les usagers les plus susceptibles d’être blessés. Le Centre d’écologie urbaine de Montréal croit que le principe de prudence envers les usagers les plus vulnérables doit être considéré lors de la planification et la conception des routes. L’aménagement du réseau routier doit être développé selon une approche d’accessibilité universelle qui assure un déplacement sécuritaire et convivial pour tous », ajoute Véronique Fournier, directrice du Centre d’écologie urbaine de Montréal.

 


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