4 arrondissements de Montréal limitent l’installation de commerces avec service à l’auto

« Le service à l’auto représente des sources de nuisances sonores, mais aussi de pollution à cause des automobiles qui attendent alors que leur moteur marche au ralenti. De plus, ça ne favorise pas le transport actif. Limiter l’installation des commerces avec un service à l’auto est donc un premier pas afin que les gens adoptent de bonnes habitudes de transport », explique Marilène Bergeron, chargée de projet en transport écologique chez Equiterre.

Déjà, quatre arrondissements de Montréal interdisent l’aménagement de nouveaux services à l’auto dans l’objectif de privilégier un aménagement plus dense, plus mixte et axé vers le transport actif et collectif.

1. Saint-Laurent

Il s’agit du premier arrondissement ayant adopté un règlement sur le zonage interdisant l’aménagement d’un service à l’auto dans les zones résidentielles. « Nous ne sommes pas contre les services au volant. Ceux qui existent vont rester en place. Notre objectif est d’améliorer l’accès aux piétons et de faciliter l’animation des rues en évitant l’ajout de files d’autos et de bruits de klaxons autour des quartiers résidentiels », spécifie le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa.

2. Rosemont-La Petite-Patrie

Les restaurants existants sur le territoire qui offrent le service au volant ne sont pas touchés par ce règlement, mais les nouvelles installations ne sont plus possibles. Ici, il s’agit plutôt d’un règlement préventif puisqu’aucune demande n’a été faite pour ouvrir un commerce avec service au volant dans les dernières années. « Pour le moment, nous n’avons aucun problème, mais lorsqu’on a constaté que d’autres arrondissements adoptaient ce type de règlement, on a évalué la question. Pour éviter d’éventuels problèmes, on a décidé d’adopter ce règlement », mentionne le maire François Croteau.

3. Verdun

Les nouveaux services à l’auto sont désormais interdits sur le territoire de Verdun afin de favoriser le transport actif. « Le contexte urbain du territoire ne s’adonne pas à ce type de service sans compter que nos villes se développent par d’autres façons que l’automobile. Pour nous, c’est un moyen d’inciter les gens à sortir de leur véhicule et à marcher un peu », explique le maire de l’arrondissement, Jean-François Parenteau.

4. Le Sud-Ouest

Le Sud-Ouest est le quatrième arrondissement montréalais à interdire sur son territoire tous les nouveaux services à l’auto, et ce, pour plusieurs raisons. « Le service au volant présente des inconvénients. L’intégration de ce type de commerce est difficile dans des quartiers densément construits, comme ceux du Sud-Ouest. Ils créent des îlots de chaleur, en plus d’affecter la sécurité des piétons et des cyclistes », précise Anne-Marie Sigouin, conseillère municipale et présidente du comité consultatif d’urbanisme.

Vous aimeriez aussi limiter l’installation de commerces avec service à l’auto dans votre municipalité? Consultez la fiche limiter l’installation de commerces avec service à l’auto élaborée par l’Association pour la santé publique du Québec pour en apprendre davantage sur la démarche de l’arrondissement Saint-Laurent.

 


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